Gestion des émotions des enfants : 3 erreurs fréquentes des adultes
En tant que parent, tu fais de ton mieux. Et pourtant… malgré toute ta bienveillance, il y a des moments où la cocotte-minute explose. Tu t’étonnes : « Mais pourquoi cette crise maintenant ? » ou « J’avais pourtant tout bien fait ! ». Rassure-toi, tu n’es pas seul.e. En effet, la gestion des émotions des enfants est un vrai défi au quotidien. Et parfois, sans même s’en rendre compte, on commet des erreurs qui peuvent rendre l’accompagnement émotionnel encore plus difficile.
Dans cet article, on va mettre en lumière 3 erreurs fréquentes que font les adultes dans la gestion des émotions des enfants… et surtout comment les éviter (promis, c’est sans culpabilité et avec des pistes concrètes).
1. Minimiser l’émotion de l’enfant
🧠 Ce que l’on fait souvent sans le vouloir :
– « Oh ça va, c’est rien ! »
– « Tu pleures pour une bêtise. »
– « Ce n’est pas grave, arrête de faire ton cinéma. »
💥 D’abord cette phrase part souvent d’une bonne intention : on cherche à rassurer. Mais dans les faits, elle envoie un message contraire. Ainsi, le message reçu est souvent « Ce que tu ressens n’a pas de valeur ». Et ça, c’est un problème. Car l’enfant n’a pas encore le filtre logique de l’adulte : ce qu’il ressent EST sa réalité.
✅ Ce qu’on peut faire à la place :
Valider l’émotion, même si on ne la comprend pas. Dire par exemple : « Je vois que tu es très en colère, ça a l’air vraiment important pour toi. » Cela ne veut pas dire qu’on accepte tous les comportements, mais on reconnaît l’émotion pour ce qu’elle est : une réaction humaine.
2. Chercher à faire taire l’émotion au lieu de l’accueillir
Ah, cette envie de faire redescendre la pression vite. D’éteindre la crise. De retrouver le calme. Normal. Mais vouloir « éteindre » une émotion comme on éteindrait un feu, c’est souvent contre-productif.
🔥 Exemple typique :
– « Allez, calme-toi ! » (dit avec un ton… pas si calme que ça)
– « Si tu continues à pleurer, tu vas aller dans ta chambre. »
– Ou encore, on propose un bonbon, une distraction, un dessin animé pour détourner.
Le message que l’enfant entend ? « Ton émotion me dérange. »
📌 Ce que cela provoque :
– L’enfant n’apprend pas à traverser l’émotion.
– Il développe la croyance que certaines émotions ne sont pas acceptables.
– Il apprend à les refouler… ou à les exprimer plus fort pour être entendu.
🎯 Ce qu’on peut faire :
Laisser une place à l’émotion, même si elle est inconfortable. Dire « Tu as le droit d’être triste, je suis là avec toi » est bien plus apaisant que « Arrête de pleurer ».
On n’a pas besoin de solutionner immédiatement : être présent est parfois le seul et meilleur outil.
3. Croire que la gestion des émotions des enfants est acquise !
Non, un enfant de 3, 5 ou même 8 ans ne sait pas naturellement comment faire pour gérer un trop-plein émotionnel. La régulation émotionnelle est un apprentissage long, et souvent désordonné.
Ce qu’on oublie parfois :
– Que le cerveau émotionnel de l’enfant est en pleine construction.
– L’exemple de l’adulte compte plus que mille discours.
– C’est dans la répétition que s’ancre la compétence émotionnelle.
Ce que ça donne dans la vraie vie : – L’enfant se roule par terre = crise.
– Le parent crie pour qu’il se calme = double crise.
– Et au final, personne ne s’est régulé.
Ce qu’on peut mettre en place :
Ce qu’on peut mettre en place :
– Nommer ce que vit l’enfant : « On dirait que tu es débordé par ta colère. »
– Proposer un geste d’apaisement (un câlin, un temps calme, une respiration imagée).
– Et surtout : montrer par l’exemple. Si tu es énervé.e, dire « Là je suis agacé.e, je vais respirer un peu pour me calmer » est un message fort pour ton enfant.
Mais alors comment faire ? Voici quelques éléments qui t’aideront à gérer les émotions de ton enfant !
À propos de l'auteur
Émilie Texier
Maman d'une petite fille et Educatrice de Jeunes Enfants de formation. Je suis la créatrice de Je d'amour. Ma mission ? Permettre à tous les enfants d'avoir les clés nécessaires pour faire face aux différents évènements de la vie. Leur santé mentale se construit dès l'enfance !
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