Les signes qui montrent qu'un enfant manque de confiance en soi (et qu’on ne voit pas toujours)
Tu sais ce qui est traitre avec le manque de confiance chez un enfant ? C’est que ça ne ressemble pas toujours à ce qu’on imagine. Un enfant timide qui n’ose pas parler, ok. Mais parfois, le manque de confiance, il est bien caché sous une montagne de “je m’en fiche”, de “j’y arrive pas” ou de “t’façon je suis nul”.
Et pendant qu’on gère les devoirs, les crises, les chaussettes orphelines et le repas du soir, on passe à côté de signaux faibles… mais importants.
Alors aujourd’hui, on fait le point. Parce que plus tôt on repère, plus tôt on peut agir.

Les signes subtils d’un manque de confiance chez l’enfant
Le manque de confiance chez un enfant, ce n’est pas juste “ne pas se sentir fort en sport ou en maths”. Bien que cela montrer également la façon dont l’enfant se perçoit.
Cela peut prendre plein de formes discrètes, presque invisibles si on n’y prête pas attention :
Il évite systématiquement les nouvelles situations (et pas juste parce qu’il est prudent) : trouve des excuses pour ne pas faire ou ne pas aller, adopte des stratégies d’évitement etc.
Il se compare aux autres en permanence : “Lui il sait faire, moi je suis nul”. Il se place sans cesse dans une position inférieur à l’autre.
Il se sur-adapte : toujours d’accord, toujours sage, jamais en conflit… trop parfait pour être vrai. Donner son avis de façon tranchée viendrait s’affirmer et prendre le risque d’être vu. Et ça, c’est compliqué.
Il se dévalorise à la moindre erreur, même minuscule. Il n’a pas réussi une seule fois à écrire un mot : il arrête tout. Il se dit que s’il était fort, il réussirai du premier coup.
Il sur-réagit à l’échec : crise, effondrement ou… abandon immédiat (“j’abandonne avant même d’essayer”). C’est très difficile pour lui de vivre ses échecs et cela vient lui rappeler ce qu’il pense de lui : qu’il est « nul ».
Et parfois, il va compenser à l’inverse : en jouant au clown, en voulant tout contrôler, ou en affichant une confiance un peu trop surjouée. Tu vois, ce petit air de “moi je m’en fous”, alors qu’en vrai, il est mort de trouille.
L’idée ici n’est pas de SUR-ANALYSER son enfant. Juste d’observer. Et pour savoir si cela impacte le quotidien de ton enfant, voici quelques questions à te poser :
- Est-ce qu’il a tendance à renoncer à certaines situations/choses alors qu’il en avait envie ?
- Est-ce qu’il a tendance à réagir vite et de façon « exacerbée » vis à vis de situation du quotidien ?
- Est-ce qu’il hésite longtemps avant de se lancer dans une activité qu’il ne connait pas ?
- Est-ce qu’il a tendance à faire plaisir, à faire des choses qu’il n’a pas envie de faire ? (vis à de ses parents, amis etc…)
- Est-ce qu’il se dévalorise spontanément (« je suis nul » ; « je n’y arriverai jamais » ?
- Est-ce qu’il est souvent triste, en colère, frustré, apeuré ?
- Est-ce qu’il attend toujours qu’on lui montre comment faire avant de se lancer ?
Pourquoi on passe à côté (même en étant un parent au top)
Parce qu’on a grandi avec la croyance que la confiance en soi, est censée être inné. Soit t’en avais, soit t’en avais pas. Et que souvent, on croit encore que “s’il rigole tout le temps” ou “qu’il est sage en classe”, c’est qu’il va bien. On n’a pas eu de cours sur la psychologie. On n’a pas appris à s’écouter, à comprendre nos émotions. On a pas appris à creuser au delà de ce qu’on voit. Ce qui fait qu’aujourd’hui, c’est difficile de savoir ce qui se cache profondément dans le cœur de nos enfants.
Attention ! Ca ne veut pas dire que notre éducation ou les habitudes « d’avant » sont mauvaises. C’est simplement qu’on évolue et que les connaissances aussi.
Il y a également le fait que cela peut nous renvoyer à nous, en tant qu’adulte, des choses désagréables. Peut-être as-tu déjà vécu des situations où tu doutais fortement de toi. Peut-être que cela te rappelle des souvenirs désagréables. Et on peut soit être dans une dynamique de changement : je ne veux pas que mon enfant ressente ce que j’ai ressenti ou en tout cas, je ne veux pas qu’il vive cela seul OU j’ai peur de me replonger dans ce que j’ai déjà ressenti enfant, et je ne sais pas comment gérer la chose.
Peu importe la raison, si tu es là, à lire cet article, c’est que tu es dans une démarche de changement. Et tout changement ne vient pas sans challenge.
Mais voilà :
➡️ Un enfant qui manque de confiance, il ne le dira pas forcément avec des mots. Il le vivra avec son corps, ses comportements, ses silences.
Et nous, parents, on est là pour soutenir… mais on n’est pas mentalistes. On ne peut pas savoir comment l’enfant se sent à l’intérieur de lui-même : et ça même si tu es le MEILLEUR parent du monde !
En plus, comme on est souvent en pilote automatique avec le quotidien à gérer, on peut réagir de façon impulsive sur les symptômes visibles (“arrête de te plaindre”, “arrête de dire que t’es nul”), sans voir que derrière… il y a un vrai besoin de sécurité intérieure.
Et comment accompagner son enfant ? C’est ce qu’on voit tout de suite !
Comment renforcer la confiance d’un enfant (sans le forcer à “se bouger”)
La confiance, ce n’est pas un bouton magique sur lequel on appuie et qui permet de tout débloquer. C’est un terrain qui se construit, doucement, avec régularité.
Voici 3 clés puissantes pour aider un enfant qui manque de confiance :
1. Créer un espace de confiance et d’échange
Si tu veux que ton enfant se sente en sécurité pour se confier à toi, il doit d’abord se sentir en confiance. Et comment on fait ça ? En étant dans une démarche de création d’espace safe où l’on peut échanger. Cela passe par prendre conscience des choses que tu as l’habitude de lui dire ou non. Mettre en lumière la façon dont vous échangez : est-ce que tu es pleinement disponible ? Et ton enfant (car une discussion 2 minutes avant de partir à l’école, alors que vous êtes dans le speed, c’est pas dingue) ? Est-ce que tu es à l’aise avec le sujet ou démuni ?
Ces éléments te permettent de prendre du recul et d’analyser la façon dont toi et ton enfant vous échangez de ces sujets, actuellement.
2. Essayer de comprendre sans interpréter
C’est probablement le plus dur. Pourquoi ? Car :
- En tant que parent, on est forcément orienté par nos émotions. On a envie que notre enfant se sente bien et/ou mieux, et ça rapidement. Donc on tire des conclusions et on réagit en fonction de ces conclusions QUE L’ON A TIRÉ SEUL. Ce ne sont pas des réactions vis à vis de ce qu’il se passe réellement mais de ce qu’on suppose. Il est donc possible que le résultat ne soit pas là, car on ne répond pas à la bonne problématique.
- On ne sait pas questionner en étant neutre. Et ça, je peux vous le dire. Même en étant professionnelle de l’enfance ET maman : je n’y arrive pas toujours. Je me surprends encore beaucoup à orienter mes questions en fonction de ce que je suppose et non de ce que ma fille me renvoi.
- Tu me dis que tu es nul : qu’est-ce qui te fait dire ça ? -> Permet de verbaliser d’où vient ce propos, qui l’aurait éventuellement dit etc…
- Qu’est-ce que tu te dis dans ta tête quand … (nommer une situation) ? Permet de conscientiser le discours interne pour venir le modifier.
- Qu’est-ce que tu ressens quand … (nommer une situation) ? -> Permet de comprendre ses ressentis afin de les accompagner.
3. Inviter à la réflexion plutôt qu’à la proposition de solution
Je m’explique : on peut avoir tendance à vouloir tout de suite proposer des solutions en tant qu’adulte. On veut du RESULTAT IMMEDIATEMENT ! Donc on propose, on suggère, on élabore. Mais au final … et si ça ne correspondait pas à ton enfant ? Et si, tout ce que tu lui proposes l’angoisse plus qu’autre chose ?
C’est comme si, tu as peur des araignées et qu’on te dit : prends une araignée dans ta main pendant 5 minutes et ça ira mieux. Euh … Bah non, ça fait peur et ça donne pas envie. Peut-être que toi, tu préfères d’abords regarder des photos d’araignées, ou encore avoir des informations sur elles pour comprendre qu’elles ne sont pas tout dangereuse etc.
On ne sait pas. Par contre, ton enfant, lui sait. Au fond de lui. Il sait, ou en tout cas, il a une idée de la façon dont il pourrait faire les choses. C’est à lui d’élaborer son plan.
BIEN SUR, on vient aider avec des questions, car ce n’est pas inné de chercher soi-même des solutions. Mais on ne fait pas à la place. On est juste un guide qui accompagne dans la sécurité et la confiance.
Cet article est terminé, j’espère qu’il te plait !
Si tu ne sais pas par où commencer, je t’invite à explorer notre boutique d’outils qui permettent à ton enfant de verbaliser et de prendre confiance en lui.
Le PACK sérénité te permet d’accompagner ton enfant sur la confiance en soi ET la gestion des émotions !

Obtiens ton e-book gratuitement
Découvre 6 étapes pour apprendre à décrypter les émotions de ton enfant

Quizz sur le bien-être émotionnel de mon enfant
À quel point ton enfant croit-il en lui… ou non ?
À propos de l'auteur

Émilie Texier
Maman d'une petite fille et Educatrice de Jeunes Enfants de formation. Je suis la créatrice de Je d'amour. Ma mission ? Permettre à tous les enfants d'avoir les clés nécessaires pour faire face aux différents évènements de la vie. Leur santé mentale se construit dès l'enfance !
À lire aussi
6 astuces pour préparer la première rentrée de mon enfant
6 astuces pour préparer la première rentrée de son enfant La première rentrée est un grand moment, à la fois excitant et intimidant, autant pour
Les signes qui montrent qu’un enfant manque de confiance (et qu’on ne voit pas toujours!)
Les signes qui montrent qu’un enfant manque de confiance en soi (et qu’on ne voit pas toujours) Tu sais ce qui est traitre avec le