Gérer la colère de son enfant : 3 étapes pour l'accompagner
Accompagner la colère de son enfant peut être un véritable défi. Tu as sûrement déjà vécu ce moment où ton enfant hurle comme si on venait de lui annoncer que les chocolats avaient disparu de la Terre ?
Mais pas de panique, il existe des stratégies éprouvées pour l’aider à mieux maîtriser ses émotions et, par la même occasion, t’éviter une implosion émotionnelle.
Tu trouveras dans cet article 3 étapes pour gérer la colère de ton enfant. Et n’oublie pas : si la colère est déjà enclenchée et qu’il est difficile pour ton enfant de s’apaiser : reprends ces étapes une fois le calme revenu à la maison.

1ère étape : mettre des mots sur la colère pour mieux l’accompagner.
L’un des premiers freins à la gestion de la colère, c’est l’incapacité à mettre des mots dessus. Un enfant en colère n’a pas encore la maturité émotionnelle pour verbaliser ce qu’il ressent. Il va donc exprimer son inconfort par des cris, des pleurs, voire des gestes impulsifs.
Vers l’âge de 6-7 ans, le cortex préfrontal de l’enfant se développe davantage. Cela lui permet de mieux inhiber certains comportements. Il commence aussi à mieux comprendre ses actions, surtout lorsqu’il est accompagné dans ce processus. Pour l’aider à prendre conscience de son émotion, mets-toi à sa hauteur et verbalise ce que tu observes : « Je vois que tu es très en colère parce que tu voulais continuer à jouer. » « Tu es frustré parce que tu n’as pas eu ce que tu voulais. » « Tu as le droit d’être en colère. »
Reconnaître son émotion va permettre à l’enfant de mettre des mots sur sa colère. Cela l’aidera à mieux se connaître. Plus ton enfant saura verbaliser sa colère, plus il sera simple pour lui de la gérer par la suite.
2ème étape : extérioriser sa colère de façon saine !
« En tant qu’adultes, on pense souvent qu’un enfant ne doit pas être en colère. Pourtant, lorsqu’elle est présente, un simple « Calme-toi ! » n’y change rien, n’est-ce pas ? La colère mérite d’être exprimée MAIS de manière adaptée. Elle est désagréable à recevoir, d’où la difficulté à la gérer, car il est facile de perdre patience, mais cela ne la rend pas moins légitime que les autres émotions.
Avant de sauter à l’étape des alternatives à mettre en place, commence par rappeler à ton enfant que frapper ou crier n’est pas acceptable. Cela l’aidera à comprendre que la colère est normale. En revanche, les comportements excessifs ne le sont pas.
Ensuite, demande-lui comment il pourrait extérioriser sa colère de manière saine. En posant la question directement, il devient acteur de la situation. C’est lui qui gère. En tant qu’adulte, tu es en position d’accompagnant. S’il manque d’idées (et toi aussi !), tu peux lui suggérer des solutions comme prendre l’air, sauter, courir, crier dans un coussin, respirer profondément (il y a beaucoup de vidéos sur YouTube), ou encore dessiner sa colère.
3ème étape : valoriser les efforts de ton enfant et les tiens pour accompagner la colère !
Il est important de reconnaître les progrès, tant de ton enfant que des tiens. Lorsque ton enfant prend du recul au lieu d’exploser, c’est une victoire. Dis-lui qu’il a fait différemment, qu’il a pris un temps d’introspection avant d’agir directement. Félicite-le pour avoir trouvé les mots. Et ça, même s’il a dit « je suis fâché » avec la même énergie qu’un petit dragon en furie. Et demande-lui, comment c’était pour lui, de gérer sa colère, de cette façon.
L’idée ici, c’est de lui rappeler le positif, sans revenir sur ce qui n’a pas fonctionné. Soyons honnêtes, personne n’a envie d’entendre constamment ce qui ne va pas. Et pour toi, qui est un parent parfait pour ton enfant, il est essentiel de te donner un peu de crédit. Oui, toi qui as su garder ton calme en entendant ton enfant hurler que « la vie est trop injuste » (car tu as refusé le 10ème chocolat à 22h). Rappelle-toi que ta capacité à rester calmer est une vraie victoire. Ce n’est pas évident, et tu n’es pas un robot. Mais souviens-toi que chaque fois que tu réussis à prendre du recul sans exploser, tu effectues un travail de pro.
Et, pour être honnête, ça prend du temps, donc c’est ok de ne plus en pouvoir, parfois. Quand ça devient trop, parle-en à l’extérieur, avec une copine, un psy, ou même le voisin (s’il est sympa, bien sûr). La vérité c’est que prendre soin de soi est essentiel pour pouvoir bien s’occuper des autres. Alors, respire, tu es sur la bonne voie.
N’hésite pas à me faire part de ce que tu penses de l’article et à poser tes questions da section commentaire juste en dessous !
À propos de l'auteur

Émilie Texier
Maman d'une petite fille et Educatrice de Jeunes Enfants de formation. Je suis la créatrice de Je d'amour. Ma mission ? Permettre à tous les enfants d'avoir les clés nécessaires pour faire face aux différents évènements de la vie. Leur santé mentale se construit dès l'enfance !
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Émilie Texier
Maman d'une petite fille et Educatrice de Jeunes Enfants de formation. Je suis la créatrice de Je d'amour. Ma mission ? Permettre à tous les enfants d'avoir les clés nécessaires pour faire face aux différents évènements de la vie. Leur santé mentale se construit dès l'enfance !